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发表于 2013-9-5 21:18:25
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那就分享个病例吧,病例中病人的信息都已略去,本病例已收集在法国国家医学考试网上了,所以挂在这里也是合法的。
Une jeune femme de 20 ans est amenée aux urgences par les pompiers suite à une bagarre dans la rue. Elle n’aurait pas supporté le regard d’une passante et l’aurait agressée verbalement puis physiquement selon les policiers.
Aux urgences je rencontre une jeune femme agitée, ne tenant pas en place. Elle ne comprend pas ce qu’elle fait là puisqu’elle va
très bien. Elle justifie son agression pensant que la passante tentait de deviner son secret. Elle me dit être la fille de Dieu, que je dois
la respecter et qu’elle s’en ira si elle le veut.
J'apprends auprès de ses parents qu’elle allait bien jusqu’à il y a 15 jours mais que depuis elle ne dort plus, entame de nombreux
projets (décoration, association) qu’elle ne peut finir. Elle est désinhibée, est souvent en dehors de la maison, parle sans cesse et
devient difficilement compréhensible tellement les idées s’enchaînent sans lien entre elles. La patiente est orientée dans le temps et l’espace.
Elle n’a pas d’antécédent psychiatrique personnel.
Au moment ou je sors du box de consultation, la patiente essaye de s’en aller et me agresse en me mordant.
Quelle est votre attitude aux urgences ?
● Maintien en box éclairé, seule
● Contention physique :
– Par personnel soignant puis par sangles (jambes, bras, abdomen)
● Traitement sédatif per os si patiente ok sinon en IM :
– Neuroleptique sédatif
– LOXAPAC ; nombre d’ampoule adapté à la corpulence
● Constantes vitales, dextro, examen neurologique, dermatologique
● Surveillance régulière toutes les 30 minutes : clinique, TA, température, pouls, état de vigilance et condition de contention
● Recherche de toxique sanguin et urinaire (cannabis, alcool, cocaïne, héroïne)
● ECG si possible avant neuroleptique avec mesure du QT
● Bilan ionique, recherche déshydratation
● Bêta HCG devant conduites sociales désinhibées
● Bilan à la recherche d’infections sexuellement transmissibles
● Scanner cérébral sans injection (1er épisode psychotique)
● Déclaration d’accident du travail
● Prise en charge de l’accident d’exposition à un liquide biologique (morsure)
● Soins locaux
● Consultation médecine infectieuse
● Sérologie patiente et soignant
Que recherchez-vous auprès de la famille ?
● Date de début des troubles
● Modalité de survenue (brutale ou insidieuse)
● Facteur déclenchant
● Autre épisode thymique ou psychotique
● Consommation toxique
● Antécédents familiaux ou personnels
● Fonctionnement antérieur et trait de personnalité premorbide
● Antécédent personnel : allergie, pathologie auto-immune, maladie neurologique
● Prise de médicaments
● Contraception
Quel est le diagnostic le plus probable ? Justifiez.
Peut-on déjà parler de maladie psychiatrique ? Si oui laquelle ?
● épisode maniaque avec caractéristique psychotique (ou manie délirante)
– Patiente jeune
– Rupture dans le fonctionnement habituel depuis au moins 15 jours
– Excitation psychomotrice avec agitation
– Tachypsychie et logorrhée
– Exaltation de l’humeur et euphorie
– Insomnie sans fatigue
– Conduite de déshinibition avec production stérile
– Idée délirante mégalomaniaque avec délire imaginatif de filiation
– Intuition persécutrice avec comportement inadapté
– Délire congruent à l’humeur
● Un seul épisode maniaque franc peut permettre de poser le diagnostic de MALADIE BIPOLAIRE
Vous décidez d’hospitaliser la patiente, elle s’y oppose ; selon quelle modalité
allez- vous l’hospitaliser ? Pourquoi ? Décrivez la procédure.
● En Hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT)
– sur son secteur
● 1er certificat réalisé par vous (médecin thésé pas forcément psychiatre) extérieur à l’établissement d’accueil et sans lien de parenté avec le directeur de l’établissement
– Avec votre nom, prénom, lieu d’exercice et adresse, fonction
– Identité de la patiente, date de naissance et son adresse
– Description symptomatique du patient (pas de diagnostic)
– Consentement impossible compte tenu de l’état psychologique de la patiente
– Hospitalisation est nécessaire avec surveillance constante en établissement habilité selon la loi L 3212-1 du code de santé publique (ou L 3212-3 si péril imminent) du 27 juin 1990 modifié par l’ordonnance du 15 juin 2000
– Certificat du tiers, entièrement manuscrit
– Identité du tiers, adresse, profession et lien avec le patient
– Photocopie de la carte d’identité du patient et du tiers.
– Identité du patient
– Inscription des numéros de carte d’identité sur le certificat
– Au vue du certificat médical
2ème certificat
– Par un médecin thésé extérieur ou non à l’établissement
– Sans lien de parenté avec l’autre médecin ni avec le directeur de l’établissement d’accueil
– Confirme le premier
Aucun des 2 médecins, ni le directeur de l’établissement ne doit avoir de lien de parenté avec le patient 。
Ensuite :
– Certificat des 24 heures ; par un médecin psychiatre, confirme ou lève l’HDT
– Certificat de quinzaine puis par mois de maintien ; décrit la symptomatologie actuelle
– Certificat de levée d’HDT en cas d’amélioration symptomatique ; descriptif également
Quels sont les principes de prise en charge ?
● Mise en place d’une chimiothérapie
– Sédative par neuroleptique ou benzodiazépine
* Per os ou IM si refus per os
* Ex : LOXAPAC (loxapine) 75 mg 3 fois par jour ou RIVOTRIL (clonazepam) 1 à 2 mg 3 fois par jour
* Jusqu’à efficacité des traitements étiologiques
– Thymorégulatrice
* Par du lithium après bilan pré-lithium et en absence de contre-indication
* Ou par antiépileptique, TEGRETOL (carbamazepine) ou DEPAKOTE (divalproate de sodium)
* A dose progressivement croissante et adaptée aux dosages sanguin.
* A maintenir au long cours
– Antipsychotique
– Par des antipsychotiques atypiques type RISPERDAL (risperidone) ou ZYPREXA (olanzapine)
– A dose efficace, progressivement croissante, à maintenir environ 3 mois après résolution de l’épisode.
● Chambre sécurisée, isolement si nécessaire
● Contention physique ou mécanique si agitation avec surveillance adéquate
● Inventaire d’entrée.
● Sauvegarde de justice
● Demande de prise en charge à 100 % (ALD)
Trois ans plus tard, la patiente est transférée dans votre service après une tentative de suicide par phlébotomie aux deux poignets.
Elle préfère mourir plutôt qu’être un poids pour sa famille. Elle s’est d’ailleurs repliée sur elle-même, ne s’intéresse plus à rien, ne ressent plus aucune émotion, évite les contacts, passe sa journée au lit à dormir et à pleurer. Elle se réveille en pleine nuit et ne peut se
rendormir. Sa famille est affolée, elle aurait perdu 7 kg en 1 mois, elle ne mange plus du tout pensant que ça ne sert à rien puisque
son corps est pourri et ne peut assimiler la nourriture. Sa famille vous apprend qu’elle allait bien depuis la dernière hospitalisation,
qu’elle avait repris ses études, et ce jusqu’à il y a 1 mois et demi.
Elle est transférée dans votre service après stabilisation de son état somatique.
Quel est le diagnostic ? Justifiez.
● Episode dépressif majeur d’intensité mélancolique
● Avec caractéristique psychotique
● Ou mélancolie délirante (coter 4)
● Antécédent d’épisode maniaque
● TS grave avec risque létal important
● Syndrome dépressif depuis au moins 15 jours
● Perturbation du fonctionnement habituel
● Ralentissement psychomoteur important
● Anhédonie
● Anorexie avec perte de poids
● Clinophilie et hypersomnie diurne
● Insomnie du petit matin
● Tristesse de l’humeur
● Autodévalorisation
● Sentiment de culpabilité
● Incurabilité
● Elément délirant :
● Syndrome de Cotard avec négation d’organe, d’individu
● TS altruiste et culpabilité envahissante
Quel est alors votre traitement immédiat ? Avec quelle surveillance ?
● Hospitalisation en urgence en service de psychiatrie
– Libre ou HDT si refus de l’hospitalisation
● Inventaire d’entrée
– Mise en pyjama
● Traitement chimiothérapeutique :
– Antidépresseur à dose efficace
– Per os, mais peut être débuté par voie IV
– Type IRS dans un premier temps (tricycliques sont plus à risque de virage de l’humeur)nc
● Traitement antipsychotique de seconde génération :
– A dose efficace, posologie moyenne
● Traitement anxiolytique :
– Par BENZODIAZEPINE pour prévenir le risque suicidaire et aider la patiente
à s’apaiser
● Reprise ou poursuite d’un traitement thymorégulateur
– Eviter le virage maniaque
– Potentialise l’effet antidépresseur (contexte de trouble bipolaire)
● Surveillance :
– Conséquence de la dépression : poids, état nutritionnel, déséquilibre hydroelectrolytique, risque suicidaire
– Conséquence de la TS : cicatrices, douleurs, atteintes tendineuses
– Effet secondaire des traitements :
* Syndrome sérotoninergique
* Fièvre pour le syndrome malin des neuroleptiques
* Effet des traitements sur la maladie
* Risque de virage maniaque
Quelle va être votre prise en charge thérapeutique à moyen et long terme ?
● Suivi psychiatrique régulier : de hebdomadaire, à mensuel à trimestriel si maladie équilibrée
● Poursuite du traitement thymorégulateur au long cours
● Surveillance effet secondaire des traitements
● Pas de maintien au long cours du traitement antidépresseur devant le risque de virage maniaque
● Arrêter dès que possible les traitements antipsychotiques et anxiolytiques
● Demande de prise en charge à 100 % (ALD)
● Proposition de psychothérapie :
– Psychothérapie comportementale et cognitive avec psycho-éducation, apprendre les premiers symptômes des épisodes thymiques pour une mise en place des traitements plus précoces
– Psychothérapie de soutien au patient et à la famille
– Psychothérapie familiale, surtout si la maladie est mal acceptée au sein de la famille
– Eventuellement psychothérapie analytique
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