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发表于 2014-9-10 18:54:49
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本帖最后由 catherine_jacob 于 2014-9-10 19:56 编辑
À Reims depuis cinq ans, un étudiant ivoirien menacé d'expulsion
Publié le lundi 26 juillet 2010 à 09H52 - REIMS (Marne). Sous le coup d'une expulsion, un étudiant ivoirien est en garde à vue à Roissy. Sa fiancée et son avocat tentent de prouver que l'action entamée par la préfecture n'est pas justifiée.
«LA justice française ne peut pas commettre une telle erreur, briser notre famille ! » Depuis samedi, Baibuti, une jolie Chinoise de 26 ans, multiplie les démarches pour éviter l'expulsion de son ami ivoirien. Il faut faire vite car Jean-François Aka, l'homme qu'elle aime depuis deux ans, a été arrêté samedi à leur domicile, puis envoyé dans un centre de rétention à Metz.
La préfecture de la Marne a décidé de ne pas lui renouveler son titre de séjour. Le couple qui occupe un petit F2 à Wilson est informé par courrier dès le 9 mars. Le choc passé, nos deux tourtereaux qui attendent un heureux événement, découvrent les raisons de cet arrêté d'expulsion. « On reproche tout simplement à Jean-François d'avoir échoué à ses examens », explique Baibuti, elle-même diplômée de la réputée Reims Management School.
Un groupe de reggae
Selon l'administration, Jean-François Aka se trouve aujourd'hui dans l'impossibilité de justifier de son séjour à Reims.
« Faux ! », s'insurge Me Mfenjou, son avocat. « Il a effectivement échoué à l'examen du barreau mais il suit un doctorat de droit à la faculté de Reims. » Documents à l'appui, il atteste de sa réussite en première année. Pour l'avocat, « il est clair que la préfecture n'a pas tenu compte de sa situation personnelle ».
Depuis, les souvenirs se bousculent dans la tête de Baibuti. Comme sa rencontre avec Jean-François à un arrêt de bus. « Ma valise était trop lourde, il m'a aidée. » Le couple a trouvé à Reims la douceur de vivre qu'il cherchait. « Jean-François joue de la guitare et il a monté son groupe de reggae. »
De son côté, la future maman s'implique dans le milieu associatif. En 2013, à l'issue de son doctorat, Jean-François envisage, avec Baibuti, d'ouvrir une PME en Chine.
Son père vient de mourir
Samedi après-midi, l'Ivoirien a refusé d'embarquer pour Abidjan. Son cœur se trouvait pourtant dans son pays. « Il vient d'apprendre la mort de son père », confie sa fiancée. « Pour sa mémoire, il a décidé de se battre, d'achever son doctorat. » Depuis samedi, le jeune homme se trouve en garde à vue à Roissy.
« Le fait qu'il soit placé en garde à vue est une très bonne chose ! », déclarait hier après-midi, Me Mfenjou, l'avocat de l'Ivoirien. « On ne se bat plus sur le plan administratif mais sur le plan pénal. »
Motivée par son refus d'embarquer dans l'avion, sa garde à vue devrait aboutir à une procédure de comparution immédiate. « Je plaiderai la relaxe de mon client. » Dans le cas contraire, Jean-François risque la prison. « À l'issue de cette détention, deux options s'offrent à la justice : le relâcher ou relancer la procédure d'expulsion. »
Corinne LANGE
L'union l'Ardennais
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