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发表于 2011-10-13 15:55:12
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本帖最后由 blairyuan 于 2011-10-13 18:10 编辑
附原文:
Le "rêve de France" de six étudiants chinois parti en fumée à Clermont-Ferrand lu 5097 fois
En écoulant 30.000 cartouches de cigarettes en deux ans, la « chinese connection » démantelée à Clermont-Ferrand a esquivé 1,45 million d'euros de taxes. Mais l'État est rancunier et a réclamé cette somme, plus 388.000 euros de pénalités, hier, à l'audience correctionnelle. Il n'en a obtenu qu'une petite partie, déjà significative pour les six étudiants chinois condamnés.
Le nom est poétique, mais la réalité pas toute rose. « 。。。» est un forum Internet où les expatriés chinois échangent, s’entraident, se conseillent et… trafiquent des cigarettes.
Le « réseau » Internet Grâce à ce site et à « QQ », une messagerie prisée des Chinois, les grossistes recrutent des étudiants acceptant de recevoir des colis de contrebande et se répartissent la marchandise entre les différentes métropoles françaises : Paris, Bordeaux, Montpellier, Grenoble, Clermont-Ferrand…
Pour six Chinois, âgés de 25 à 40 ans, la capitale auvergnate marque la fin du « rêve ». C’est ici qu’en 2009 leur trafic a été mis à jour et qu’hier quatre d’entre eux ont comparu (les deux autres sont introuvables).
1. D’où venaient les cigarettes ? De Chine. Il s’agissait de marques locales ou de contrefaçons de Marlboro. Elles transitaient par FedEx, DHL, Chronopost… Le représentant des Douanes note ce nouveau mode opératoire : « Il ne s’agit plus de conteneurs [transportés par bateaux], comme nous en interceptons régulièrement. L’utilisation du fret express et la multiplicité des intervenants diminuent la visibilité et donc les risques ». D’autant que, lorsque les colis sont repérés, les receveurs utilisent des faux passeports pour payer l’amende en évitant l’identification.
2. Qui les achetaient ? Principalement des étudiants chinois. « Les cigarettes chinoises n’ont pas le même goût », explique Me Caroline Mauro, l’un des avocats de la défense. « C’est pour ça qu’ils ne fument pas de cigarettes françaises ». Pour ça et pour le prix. Les cartouches sont vendues 2 euros en Chine, contre 59 euros en France ! Les membres de ce réseau les obtenaient à 13 euros en moyenne (frais de port compris) et les revendaient autour de 16 euros.
3. Combien cela rapportait-il ? 3 euros, la marge paraît faible. Mais c’est sans compter sur le contingent énorme de Chinois étudiant en France et sur leur tabagisme rampant. Les enquêteurs ont ainsi estimé à 5.000 euros par semaine les revenus de l’un des grossistes. Un autre a réussi à mettre 10.000 euros de côté pour faire une école de commerce (il est déjà qualifié !). D’épaisses liasses de billets ont été retrouvées lors des perquisitions. Sans oublier les traces de mandats totalisant plusieurs dizaines de milliers d’euros envoyés aux familles en Chine.
4. Qui en profitait ? Des bordereaux laissent entrevoir des complicités parmi les douanes chinoises. Quant aux usines de cigarettes, leurs liens avec les mafias sont de notoriété publique. « On est sur la partie visible de l’iceberg », reconnaît la présidente du tribunal, Nathalie Riomet. L’enquête s’est arrêtée aux frontières. La « chinese connection », comme la surnomme Alain Durand, procureur adjoint, n’est qu’une branche. Un réseau sans hiérarchie qui a quand même réussi à « dédouaner » 30.000 cartouches de 2007 à 2009. Il requiert de neuf à douze mois de prison à l’encontre des prévenus.
5. Pourquoi ont-ils trafiqué ? Par opportunisme, plaide Me Pierre Saby : « Si vous étiez dans un pays où les stylos sont à 300 euros, vous ne seriez pas tenté ? ». Par ignorance, ajoute Me Sandrine Nolot. L’un des revendeurs avait même punaisé une petite annonce avec son numéro de téléphone sur les murs de l’Université Blaise-Pascal : « S’il avait eu conscience de la gravité des faits, il n’aurait pas fait ça à la vue de tous ».
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